BARBU FUNDOIANU/BENJAMIN FONDANE: COMMEMORATION 70 ANS
Présentation de livres, débats et spectacle de théâtre-danse
24 février 2014
Evénement co-organisé par le Théâtre Juif d’Etat de Bucarest et l’Institut français de Iasi, en partenariat avec la
Bibliothèque Centrale Universitaire « Mihai Eminescu » de Iasi et l’Association ALECART
Invités : Maia Morgenstern, Mircea Martin et Andrei-Corbea-Hoisie
PROGRAMME DU JOUR
Invités : Mircea Martin (profeseur, critique littérairec, éditeur) et Maia Morgenstern (actrice, manager du Théâtre
Juif d’Etat de Bucarest
Modérateur : Abdrei Corbea-Hoisie (professeur, éditeur)
ENTREE LIBRE (dans la limite des places disponibles)
Avec : Mircea Dragoman, VirocaBantas, Marius Calugarita, Darius Daradici, Nicolae Predica, Bogdan Iacob, Simona Mandache, Ana Maria Visan, Diana Chira, Sabina Ionita, AnukaLevanovici, Diana Gal, IonutDinita, HoreaSuciu et Razvan Rotaru
Assistant chorégraphe : Simona Mandache ; Concept Vidéo : ValiChincisan ; Montage vidéo : Catalin Cretu
Concept Video: Vali Chincisan Montaj video: Catalin Creţu
Mise en scène et chorégraphie : Andreea Tanasescu
ENTREE SUR BASE DE BILLET (informations et réservations des billets aux numéros de téléphone : 0748179160, 0751293948,
0756039937, 0749052323)
Cette année on commémore le 70ème anniversaire de l’assassinat, à Auschwitz II (Birkenau), du poète, dramaturge, critique littéraire, philosophe et essayiste Barbu Fundoianu/Benjamin Fondane. C’est pour cela que le Théâtre Juif d’Etat de Bucarest et l’institut Français de Iasi, en partenariat avec la Bibliothèque Centrale Universitaire « Mihai Eminescu » de Iasi et l’Association ALECART organisent un événement spécialement dédié à la vie et à l’oeuvre de Fondane/Fundoianu.
Né à Iasi le 14 novembre 1898, dans une famille d’origine juive, Benjamin Fondane s’établit à Paris à l’âge de 25 ans Poète, penseur, dramaturge et cinéaste, résolument « moderne » et attentif à l'avant-garde, il se tient néanmoins à distance des écoles et des doctrines, des mouvements politiques et littéraires et cherche sa propre voie, réponse personnelle aux questions intemporelles comme à celles posées par son époque.
Durant les années 1930 et 1940, Fondane dialogue avec les personnalités marquantes de son temps : Artaud,
Bachelard, Camus, Cioran, pour n'en citer que quelques-uns. Déterminante est la rencontre avec le philosophe
existentialiste Léon Chestov dont il devient le disciple. Parmi ses amis artistes, Brancusi, Brauner ou encore Man
Ray nous ont laissé de Fondane des portraits étonnants.
Arrêté le 7 mars 1944, il est incarcéré à Drancy. Sa femme réussit à obtenir sa libération, mais il refuse
d'abandonner sa soeur Line, arrêtée en même temps que lui. Déporté vers Auschwitz, il est assassiné dans une chambre à
gaz le 2 ou 3 octobre 1944.
PRESENTATION DU LIVRE BAUDELAIRE ET L'EXPERIENCE DU GOUFFRE DE B. FUNDOIANU, SUIVIE DE DEBATS
« Le Gouffre est un thème où Fondane se retrouve avec ses propres obsessions et peurs, le gouffre devient
tout au long du livre sa propre peur, la peur de l’exégète, pas seulement de l’écrivain commenté. Je ne crois pas que
nous exagérons en percevant dans son choix et sa formulation le pressentiment funeste de Fondane, la prévision lucide
d’un mal universel et, en même temps, son essai désespéré de conjurer ce mal.» (Mircea Martin)
« Ce livre du regretté Fondane représente plus qu’une simple étude sur Baudelaire et nombre de ses pages concernent le
problème effrayant de la vie morale de la société d’aujourd’hui ». (Benedetto Croce)
LE SPECTACLE DE THEATRE-DANSE « EXIL EN TERRE DE L’OUBLI », D’ANDREEA TANASESCU
« Exil en terre de l’oubli » a comme point de départ les derniers moments de la vie de l’écrivain – les interminables
souffrances vécues dans les wagons de la déportation vers le camp de Drancy et après, la terrible attente du train
qui doit le conduire à Auschwitz. La chorégraphe et régisseuse propose la radiographie d’un petit groupe d’hommes pris
dans la course de la déportation, dont les vies pendulent entre confusion, révolte, résignation, aliénation. « Je
suis réduit à un simple numéro ! Je transporte ma vie dans une valise ! Il n’y a plus de temps ! » (Benjamin Fondane,
Le mal des fantômes).
Le texte percutant de l’adaptation réalisée par Andreea Tanasescu, ayant à la base les poème écris par Benjamin
Fondane en 1943, des extraits d’écrits de la correspondance portée par l’auteur avec la famille Maritain, tout comme
une série de réflections du journal trouvées dans les endroits où l’écrivain s’est caché ou a été tenu prisonnier,
constituent le support psychologique, mais aussi le prétexte pour un langage chorégraphique et gestuel original.
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